Mystère, amour, montagne, tels sont les ingrédients, servis par une langue fluide. Une lecture agréable et dépaysante.
Dès le début du livre, on découvre un extrait du journal intime de Pavlina Radovic, rédigé en 1976, alors qu’elle et son mari, Dragan, originaires de Slovaquie, s’étaient installés à Voljoux, petit village des Vosges, avec leurs chiens malamutes.
Mais le roman se passe en 2015. Dans une ferme vit un vieil homme, Germain, bougon mais passionné des arbres et notamment de dendrologie (connaissance de l’âge des arbres selon leurs cernes ). Menacé par sa fille d’être placé en EHPAD, il accepte de mauvaise grâce d’héberger son petit-neveu, Basile, chargé de le « surveiller » et qui exerce le métier de dameur. Bientôt, la ferme d’à côté voit arriver, Emmanuelle, dameuse elle-aussi.
Tout est prêt pour accueillir les skieurs dans la station sauf…qu’il manque la neige ! Les villageois et le curé trouvent la solution et alors la neige se met à tomber en abondance au point d’isoler tout le village et ses habitants. Ce décor se prête à un « huis-clos » entre les différents personnages qui portent chacun un lourd secret…
L’histoire se déroule avec en parallèle des extraits du journal de Pavlina dont on comprend qu’il recèle également un secret.
L’atmosphère de ce roman est oppressante, étouffante comme cette neige qui ne cesse de tomber et tourbillonner. Et on a hâte de tourner les pages pour y échapper et découvrir la / les vérité(s) ?
Jean-Paul Didierlaurent confirme ici encore son talent de conteur.