Des coeurs cousus renferment les secrets intimes des aïeules de Lola. Or, l'un des coeurs laisse s'échapper ses paperolles ! Pour la narratrice et Lola, la curiosité fera le reste...
A partir de cette coutume espagnole, Carole Martinez déroule une histoire où s'enchevêtrent fiction et réalité. D'une photographie où l'on voit une femme boiteuse, la narratrice part à sa recherche et la trouve en Bretagne : Lola, la postière, célibataire, boiteuse et peu ouverte à la sensualité. Mais elle possède une armoire de famille où sont rangés de précieux coeurs cousus qu'il serait sacrilège d'ouvrir sauf que... le hasard fait s'ouvrir celui de son aïeule, Inès Dolorès.
Les deux femmes lisent alors avec avidité l'histoire de la vie sentimentale d'Inès Dolores et comprennent que certaines "roses fauves" ont eu une forte influence sur son destin. Lola s'identifie peu à peu à son aïeule et, comme elle, s'éveille à sa propre sensualité. Le désir s'invite à son tour lorsque Lola rencontre un acteur américain William, s'identifiant lui-même à son personnage, Pierre.
Se greffe alors une histoire fantaisiste entre William/Pierre et Lola/Marie. L'auteure s'incruste à la fois dans son conte et sa réalité d'écrire un roman, si bien que parfois tout se mélange. A son habitude, Carole Martinez embarque son lecteur dans un récit où l'aspect tragique le dispute au merveilleux. Ne reste ici que l'odeur entêtante de ces roses fauves au parfum vénéneux... à découvrir au fil de sa lecture !